Tout à la fois danseuse, mime, chanteuse, Alice de Tender s'est déjà taillé, au music-hall, une réputation de créature de rêve, quand elle débute au cinéma en 1912. On l'a applaudie aux Ambassadeurs, à la Scala, à l'Alcazar, aux Folies-Bergère en 1908 dans Sports, «ballet à grand spectacle», et en 1909 dans un divertissement signé Courteline et Marsolleau: La Mariée de la rue Bris ...
Tout à la fois danseuse, mime, chanteuse, Alice de Tender s'est déjà taillé, au music-hall, une réputation de créature de rêve, quand elle débute au cinéma en 1912. On l'a applaudie aux Ambassadeurs, à la Scala, à l'Alcazar, aux Folies-Bergère en 1908 dans Sports, «ballet à grand spectacle», et en 1909 dans un divertissement signé Courteline et Marsolleau: La Mariée de la rue Brise-Miche. Dans son premier film, produit par Éclair comme les suivants, Alice de Tender joue une gamine espiègle et autoritaire, précise le 20 décembre 1912 Le Cinéma et l'Écho du cinéma réunis. Alice de Tender enchaîne avec Larmes de sang que suivent deux adaptations, par Chautard, de succès théâtraux: La Veuve joyeuse et Occupe toi d'Amélie. Elle ne déserte pas les Folies pour autant, applaudie à nouveau dans La Revue en chemise qui débute rue Richer le 4 juin 1913. La belle Alice reste fidèle au répertoire de Feydeau puisqu'elle tourne en compagnie de Marcel Simon La Duchesse des Folies-Bergère. La guerre ne va pas interrompre ses succès à l'écran, puisqu'on la verra encore dans quatre œuvrettes du genre léger. Pourtant, après 1916, même si l'on réédite Occupe- toi d'Amélie, Alice de Tender sera délaissée par le cinéma, et au music-hall son étoile va pâlir très rapidement.