Enfant d'une famille alsacienne transplantée dans l'Aisne en 1870, il s'appelait, pour l'état civil et comme Donatien Wessbecher. Il naquit à Paris mais son enfance se déroula dans le Var, à La Seyne. Doué pour le chant, il travailla sa voix et adopta le patronyme de sa mère pour devenir Georges Vaultier artiste lyrique. Après s'être fait applaudir dans Les Merveilleuses aux Variétés, ...
Enfant d'une famille alsacienne transplantée dans l'Aisne en 1870, il s'appelait, pour l'état civil et comme Donatien Wessbecher. Il naquit à Paris mais son enfance se déroula dans le Var, à La Seyne. Doué pour le chant, il travailla sa voix et adopta le patronyme de sa mère pour devenir Georges Vaultier artiste lyrique. Après s'être fait applaudir dans Les Merveilleuses aux Variétés, il était sur le point d'être engagé à l'Opéra- comique en 1914 quand la guerre éclata Mobilisé au 7e Génie, Georges Vaultier fut gazé, puis versé dans l'aviation. Très éprouvé par un phlegmon à la gorge, il dut renoncer à la carrière de chanteur et s'orienta vers la comédie, avec succès. Il joua Mon Homme à la Renaissance, direction Cora Laparcerie, fit des tournées: au Proche-Orient avec André Calmettes, au Canada. C'est, semble-t-il, à cette époque qu'il débuta devant les caméras en tournant pour une compagnie américaine Son passé Aux États-Unis il rencontra une artiste espagnole nommée Carmen Luna de Palma, que l'on disait apparentée à Rudolph Valentino. Elle devint Mme Georges Vaultier. Lui même jouait Scarpia de La Tosca sur scène à Montréal lorsque Léonce Perret, venu en spectateur, le remarqua et lui offrit d'interpréter le grand-duc Frédéric dans Kænigs- mark, où il se montra ténébreux à souhait Georges Vaultier porta le monocle et le dolman du rôle avec toute l'élégance attendue et sa haute silhouette svelte impressionna très favorablement le public féminin. Ce premier succès amena Jean Kemm à choisir Vaultier pour incarner le fascinant Axel de Fersen dans L'Enfant-Roi et il n'eut qu'à s'en féliciter. Ayant accédé aux grands rôles sans avoir eu à gravir les plus modestes échelons, Georges Vaultier dut se contenter ensuite d'un personnage secondaire - mais très typé - quand il eut rejoint l'équipe de l'Albatros pour Les Ombres qui passent où il campa un aigrefin dont les mauvaises intentions se lisaient sur son visage à livre ouvert. C'est alors que deux projets considérables capotèrent: Léonce Perret ne put réaliser un Michel Strogoff où il voulait faire jouer par Vaultier le terrible Ivan Ogareff, et Henri Fescour dut renoncer à un Don Quichotte dont les premiers essais au moins eurent lieu, à en juger par la photo de Georges Vaultier dans le rôle-titre, qui fit la couverture de Mon Ciné le 18 décembre 1924. L'année n'était pourtant pas perdue puisque l'acteur avait interprété à Berlin (à côté de Hans Albers en Louis XV) Par ordre de la Pompadour et à Paris un important film de René Clair: Le Fantôme du Moulin-Rouge. Dans ce conte fantastique Georges Vaultier était la victime d'un singulier médecin (Paul Ollivier) et donnait à son personnage de député spectral un hiératisme de circonstance. C'est pendant le tournage que Georges Vaultier tomba malade. Il trouva encore la force d'interpréter le principal rôle masculin d'un film de Gennaro Dini, Ame de femme, et fut entraîné dans de longues souffrances Il demeurait alors dans une petite maison particulière, 14 boulevard Jourdan à Paris , et fut enterré au cimetière Montparnasse.
