Née avec le cinématographe, à 17 ans, en 1912, Germaine Risse est admise au Conservatoire. C'est durant ses années d'études, dans la classe de Raphaël Duflos, qu'elle va interpréter, pour Pathé et la SCAGL, la plupart de ses films. De Max Linder auprès de qui elle joue des rôles d'adolescentes, elle passe à Prince qui choisit bien ses comédiennes: avec Denise Grey et Madeleine Coquelet ...
Née avec le cinématographe, à 17 ans, en 1912, Germaine Risse est admise au Conservatoire. C'est durant ses années d'études, dans la classe de Raphaël Duflos, qu'elle va interpréter, pour Pathé et la SCAGL, la plupart de ses films. De Max Linder auprès de qui elle joue des rôles d'adolescentes, elle passe à Prince qui choisit bien ses comédiennes: avec Denise Grey et Madeleine Coquelet (future Mme André Brunot) Germaine Risse est en 1914 une des sémillantes pensionnaires de Rigadin professeur de danse. Dans sept pochades vaudevillesques signées Monca elle évolue autour du même Rigadin, non sans quelques échappées dans le drame, dirigées par Daniel Riche. Germaine Risse a déjà une quinzaine de films à son actif quand elle sort du Conservatoire avec un deuxième prix de comédie en 1916. Un an plus tôt, Paul Léautaud lui reconnaissait « de la vivacité et de la gaieté »,ajoutant: «Mlle Risse pourra faire une bonne soubrette.» Son fiancé Raoul Sarcey, fils de Francisque, a été tué au début de la guerre. Elle se retrouve au Châtelet en 1917, auprès de Léontine Massart et Henry Krauss, dans Dick, roi des chiens policiers. La scène va rester longtemps son royaume, qu'elle sillonnera du Théâtre Antoine au Palais-Royal, de Gémier à Max Dearly et de Tristan Bernard à René Rocher. Un triomphe mémorable en 1921: Peg de mon cœur. Le cinéma récupère Germaine Risse en 1922 pour un film à succès: La Résurrection. du Bouif, de Pouctal, mais l'éclat excessif des lampes Bardon la rend aveugle pendant trois jours accident fréquent alors - et elle s'éloigne des studios Tète d'affiche du Boulevard où sa blondeur mutine fait merveille, Germaine Risse préfère toujours le théâtre où elle créera en 1933 Le Renard et la grenouille de Sacha Guitry, «La jolie petite grenouille, c'est Mlle Germaine Risse, rayonnante dans son rôle qui est tout en or. Tellement qu'on ne voudra plus lui confier que des rôles de créature », note Colette dans Le Journal. En 1941 Germaine Risse épouse Robert Eugène Touron, veuf de la sœur du comédien Jacques Louvigny. Le père de Robert Touron a été vice-président du Sénat Germaine Risse ne joue plus qu'occasionnellement. Jusque dans les années soixante (Henri III et sa cour, sous la houlette de Pierre Bertin) elle évoluera de scène en scène, presque absente des écrans du parlant. Elle disparaîtra quelques jour avant son cent-troisième anniversaire. Son mari était décédé en 1969.
