Jean-Michel Carré, né le 26 juillet 1948 à Paris, est un réalisateur, documentariste, directeur de la photographie, producteur de cinéma et scénariste français. Issu d'un milieu modeste, il a d'abord entrepris des études de médecine avant de se tourner vers le cinéma, une passion qu'il a nourrie dès son adolescence. Il a intégré l'IDHEC (aujourd'hui La Fémis), où il a obtenu des dip ...
Jean-Michel Carré, né le 26 juillet 1948 à Paris, est un réalisateur, documentariste, directeur de la photographie, producteur de cinéma et scénariste français. Issu d'un milieu modeste, il a d'abord entrepris des études de médecine avant de se tourner vers le cinéma, une passion qu'il a nourrie dès son adolescence. Il a intégré l'IDHEC (aujourd'hui La Fémis), où il a obtenu des diplômes en réalisation et prise de vues.
Dès ses débuts, Carré s'est engagé dans un cinéma militant et activiste. En 1968, il réalise un documentaire sur Cuba, qui est interdit de diffusion, marquant ainsi le début de son engagement pour dénoncer les injustices sociales et politiques. En 1974, il cofonde le premier festival du film censuré, affirmant sa volonté de faire évoluer les sociétés par le biais de ses œuvres.
Il a fondé la société de production Les Films Grain de Sable, dédiée à la critique des institutions et des systèmes sociaux. Sa filmographie est riche et variée, comprenant des documentaires et des fictions qui abordent des thèmes tels que les conditions de travail, les droits humains, et les luttes sociales. Parmi ses œuvres marquantes figurent Le Système Poutine (2007), J'ai (très) mal au travail (2007), et Les Travailleu(r)ses du sexe (2010).
Carré est également connu pour son approche immersive dans la réalisation de ses documentaires. Par exemple, pour Charbons ardents (2000), il a passé un an avec des mineurs au Pays de Galles afin de capturer leur réalité avec authenticité. Son travail a souvent été récompensé, notamment avec le grand prix du jury du FIGRA pour Koursk : un sous-marin en eaux troubles (2004).
Son engagement ne se limite pas au cinéma, puisqu'il a également exploré des sujets internationaux comme l'Apartheid, les conflits au Moyen-Orient, et les transformations en Chine. En 2013, il a évoqué son passé maoïste libertaire, une contradiction qu'il assume pour expliquer son intérêt pour des sujets complexes et nuancés.
