Né a Paris, Paul Amiot (29 mars 1886 - 26 janvier 1979) était un acteur de cinéma français. Sa carrière a duré environ 63 ans et il est apparu dans près de 100 films entre 1910 et 1973.
Fils d’ingénieur, il abandonna les mathématiques pour le théâtre, gagna sa vie quelque temps derrière un guichet du Crédit Lyonnais, enfin se lança dans l’aventure des tournées en province, où ...
Né a Paris, Paul Amiot (29 mars 1886 - 26 janvier 1979) était un acteur de cinéma français. Sa carrière a duré environ 63 ans et il est apparu dans près de 100 films entre 1910 et 1973.
Fils d’ingénieur, il abandonna les mathématiques pour le théâtre, gagna sa vie quelque temps derrière un guichet du Crédit Lyonnais, enfin se lança dans l’aventure des tournées en province, où il apprit son métier avant d’être admis au Conservatoire dans la classe de Silvain.
C’est en 1910 que Paul Amiot se risqua au cinéma pour la première fois dans La Reine Margot de Camille de Morlhon. Tout en continuant à tourner pour la SCAGL, il fut engagé en 1913 par Antoine à l’Odéon où il débuta dans Rachel, passa à la Porte-Saint-Martin puis à l’Ambigu. La guerre fît de Paul Amiot un pilote de chasse. Il en revint avec la médaille militaire et la croix de guerre. De retour sur les boulevards, Paul Amiot joua Montmartre à la Porte-Saint-Martin, L’Homme qui assassina à l’Ambigu, Papa au Vaudeville, et au début des années vingt il déploya au cinéma une intense activité dans des personnages où ne cessaient de s’affirmer une prestance calculée, une autorité cassante. Les seconds rôles dramatiques furent nombreux, et même dans le registre de la comédie (où il s’aventura peu), auprès du populaire Bouif, Paul Amiot entretenait son image en descendant à peine de son piédestal. Dans le Jean Chouan de Luitz Morat en 1925, il fut un exemplaire marquis de Thorigné, comme un glacial Fouquier-Tinville dans le Napoléon de Gance.
Presque toujours cantonné dans des rôles secondaires, Paul Amiot resta fidèle à son style rigoureux quand le cinéma parla ; sa parfaite diction trouvait à s’employer quand il joua les officiers et les chambellans, les magistrats et les commissaires de police sans faille (Monsieur La Souris, Lacombe 1942). Sa carrière théâtrale le ramena à l’Odéon où il se distingua en 1941 dans César Birotteau, en 1942 dans Don Carlos de Schiller. Au générique de multiples films après la guerre, Paul Amiot fut encore un solennel président de la Chambre des Pairs dans Le Comte de Monte-Cristo (Autant-Lara 1961). On le retrouva même en 1970 dans Le Cercle rouge de Melville, en saisissant inspecteur général des services.
